Aïcha Ayoub
Directrice artistique
Metteure en scene
Comédienne et metteure en scène, Aïcha Ayoub est née en Tunisie, dans une famille multiculturelle, et a baigné dans une enfance où les traditions et l’affectivité résonnent de l'influence des différentes cultures de ses origines. La rencontre, encore enfant, avec le cinéma muet et sa fascination pour le visage, le corps et l’expression de Buster Keaton vont être déterminantes dans sa découverte du langage du corps. Ce fut la naissance de sa passion pour le théâtre, la danse, la scène. Elle ne cesse de se nourrir, dans ses créations, de son appartenance aux deux rives de la méditerranée, à l’Afrique et à l’Europe. Elle s’initie au théâtre auprès du metteur en scène et dramaturge tunisien Hafedh Djedidi. A Paris, elle obtient un DEA en Sémiologie du texte et documents, axe ses recherches sur les théâtres rituels (No, Kathakali, Ta’zieh) et poursuit sa formation au TCI (Théâtre de la Cité Internationale), à l’Atelier Blanche Salant et Paul Weaver, avec les danseuses et chorégraphes Butô Juju Alishina et Elsa Wolliaston et avec le metteur en scène et pédagogue Yves Marc. Elle travaille avec des metteurs en scène au Maroc où elle réside pendant 15 ans et en France en tant que comédienne, mais aussi dans l’écriture, la mise en scène et l’installation vidéo.En 2010, elle fonde avec la comédienne Kimberly Jeitz la Cie Kaktus qu’elle dirige en tant que directrice artistique. Depuis 2019, elle axe son travail de scène sur le corps perceptif de l’artiste comme matériau de passage scénique et publie régulièrement des articles autour de son travail à la croisée de sa pratique et de la recherche universitaire. Elle travaille régulièrement sur des projets en arts visuels et arts plastiques et décline ce langage à travers la création de marionnettes, la photographie, les techniques photographiques alternatives, les installations vidéo et la cartographie du sensible.Aïcha Ayoub est une artiste du lien : lien entre les générations, entre les cultures, entre les langages artistiques. Son œuvre parle d’identité, de territoires, de blessures, mais aussi d’espoir. Elle rappelle que la mémoire n’est pas seulement ce qui nous précède, mais aussi ce qui nous guide. À travers ses créations, elle construit un espace où chacun peut reconnaître un fragment de soi, un éclat d’humanité.

Morgane Lapouge
Morgane Lapouge est comédienne, interprète, danseuse et marionnettiste. D'abord formée en théâtre physique à l'école CABUIA (Ecole Internationale de Création Théâtrale et Mouvement) à Buenos Aires, une école basée sur les enseignements de Jacques Lecoq et Thomas Prattki, elle continue son apprentissage à travers différentes disciplines artistiques en lien avec la pratique du corps sur scène.Elle apprend la technique de fabrication de masques avec Alfredo Iriarte en Argentine, puis se forme en danse auprès de la danseuse et chorégraphe Elsa Wolliaston, ou encore avec la chorégraphe Kaori Ito, mais également en théâtre physique et gestuel auprès de l'Odin Teatret au Danemark, de Jean-Claude Cotillard, la Cie Dirtz Théâtre, Camille Boitel, Claire Heggen ou encore Emma Bonnici.Artiste interprète auprès de la Cie Fiat Lux de 2020 à 2023, sur les spectacles «L'Origine du Monde » et « Germaine, mémoire et chansons » -projet qui l'initiera au travail de la marionnette-, elle travaille également avec la Cie Kaktus pour la création jeune public «Voyage au pays des arbres », et sur la mise en scène du projet “L’Humanité tout ça tout ça”. En 2024 elle rejoint également le Théâtre du Shabano pour jouer dans le spectacle jeune public « Extra-SensibleS », ou encore le collectif La Méandre sur le projet « Radio Banane ».Attirée par l'univers de la marionnette, elle se forme auprès de différents membres de la Cie Philippe Genty (Pierrik Malebranche, Marzia Gambardella, Nancy Rusek et Eric de Sarria), puis se dirige également vers la fabrication de marionnettes auprès de Natacha Belova – Compagnie Tchaika.En parallèle de ses projets en tant qu'interprète auprès de nombreuses compagnies, elle crée avec l'artiste Juli Houbart le Collectif Bleu Baleine en 2025, afin de mettre en dialogue tous les univers créatifs dans lesquels elle baigne depuis plusieurs années, à travers de la transmission de pratique et des créations qui viennent questionner son rapport au sensible.

Luc Girardeau, Musicien. Percussions
C'est en l'an 2000, alors qu'il vit à Nice, qu'il découvre le tombak, instrument qui est une révélation pour lui. Il étudie ce tambour iranien auprès d'Ismael Robert , puis de Djamchid Chemirani. Plus tard il étudiera également auprès de Pedram Khavar-Zamini. En parallèle, il se perfectionne dans d'autres percussions orientales telles que le Daf, le Tar, le Bendir, le Ghatam, ainsi que le Udu, employant souvent une loop-station afin de mélanger en direct toutes ces sonorités. Il se consacre également à la pédagogie autour du rythme, non seulement en milieu scolaire, mais aussi en milieu carcéral ou psychiatrique.Ses influences musicales variées, allant de Fishbone à Hamza El-Din, de Sussan Dehim à Tool ou John Coltrane, en passant par Yes, Public Enemy, Pharoahe Monch ou Curtis Mayfield, lui permettent d'intégrer de nombreux projets artistiques aux styles et influences diverses : du jazz expérimental, des projets fusionnels, de la transe orientable, du bal néo-trad, de la rencontre entre l'Argentine et le flamenco ou de sa collaboration avec le joueur de oud Ziad Benyoussef.Il a également créé la musique des spectacles de la Compagnie l'Aurore : "la Fille du Diable et la Fille du Soleil", "Un Oeil, Une Oreille", "Piheup le garçon dans la ville" et "Sovann et les fantômes" , et de la Compagnie Kaktus "Voyage au pays des arbres".
Ces collaborations nombreuses lui ont permis de travailler au Pérou, au Cambodge, en Chine, en Tunisie et au Maroc. Avec une grande passion pour l'échange et la transmission, il a dirigé de nombreux projets d'ateliers musicaux et de médiation artistique avec des publics variés, en éveil musical, en école de musique, en collège, au sein d'associations, en milieu psychiatrique, dans des centres sociaux, des CADA et en milieu carcéral. Dans ce dernier, où il évolue depuis 2009, il a enregistré une quinzaine de disques avec des détenus hommes, femmes ou mineurs.Il a intégré en 2023 la Compagnie Translation avec qui il a réalisé un nouvel album au CP de Liancourt (60), "Les maux dans les mots", en partenariat avec les psychologues du service de soins aux détenus, et collaboré pour le projet In Situ ou pour le Parlement Mobile du Grand Dialogue Citoyen sur l'urgence climatique de la ville de Bordeaux.
Cati Réau, Scénographie et accessoires
Ces collaborations nombreuses lui ont permis de travailler au Pérou, au Cambodge, en Chine, en Tunisie et au Maroc. Avec une grande passion pour l'échange et la transmission, il a dirigé de nombreux projets d'ateliers musicaux et de médiation artistique avec des publics variés, en éveil musical, en école de musique, en collège, au sein d'associations, en milieu psychiatrique, dans des centres sociaux, des CADA et en milieu carcéral. Dans ce dernier, où il évolue depuis 2009, il a enregistré une quinzaine de disques avec des détenus hommes, femmes ou mineurs.Il a intégré en 2023 la Compagnie Translation avec qui il a réalisé un nouvel album au CP de Liancourt (60), "Les maux dans les mots", en partenariat avec les psychologues du service de soins aux détenus, et collaboré pour le projet In Situ ou pour le Parlement Mobile du Grand Dialogue Citoyen sur l'urgence climatique de la ville de Bordeaux.
Le travail de Cati Réau est caractérisé par une forte poésie matérielle : les objets qu’elle crée sont porteurs de sens, de souvenirs, de textures. Elle conçoit des pièces qui ne sont pas simplement “accessoires”, mais des éléments vivants du spectacle, capables de raconter une histoire ou d’ajouter une dimension métaphorique à la scène. Cati Réau incarne une forme d’engagement discret mais essentiel : elle est l’une de ces figures “en coulisses” sans lesquelles le théâtre ne serait pas ce qu’il est. Son travail lie la technicité (savoir-faire dans les matériaux, la fabrication) et la sensibilité artistique (formes, textures, lumière). Son rôle souligne l’importance du geste artisanal dans la création contemporaine : créer un masque, une marionnette, ou un décor, c’est donner vie à des “mondes”, participer au rêve, à l’imaginaire collectif.
Lobna Noomene
Native du sud de la Tunisie, Lobna Noomene a grandi dans une famille d’agriculteurs avec un profond amour de la terre. Très petite, elle affectionne la compagnie des femmes dans un monde rural où les récits, les contes et les chants ont bercé son enfance, et son imaginaire. C’est avec sa voix, sur scène, par le théâtre et le chant, qu’elle décidera plus tard de raconter des histoires et de les partager.Après des études d’arts dramatiques à l’ISAD de Tunisie, elle se lance dans une carrière à la fois de chanteuse et de comédienne tout en continuant à se former dans divers stages avec des metteurs en scène et des pédagogues de renom, tunisiens et internationaux (Raja Ben Ammar, Azzedine Guenoun, Pippo Del Bono, Thomas Richards...). Au cinéma, son rôle dans « Bastardo » de Néjib Belkadhi lui permet de remporter le prix de la meilleure actrice au Festival du Cinéma Méditerranéen d'Alexandrie en 2013.
Avec le compositeur Mahdi Chakroun, ils fondent le groupe « Hess ». Après une tournée nationale et internationale, ce spectacleaboutit à l’album « Ken Ya Ma Ken »et obtient le Tanit de Bronzeaux JMC (Journées Musicalesde Carthage) en 2015. Puis viendra le spectacle« El Wallada », une ode aupatrimoine oral transmis parles femmes, une expériencecouronnée par le prixTV5 monde aux JMC 2019.

Beatriz Villanueva
Beatriz Villanueva (Saint-Jacques de Compostelle) est une actrice, pédagogue et créatrice espagnole. Elle a obtenu un Master en Théâtre physique et création (pédagogie Lecoq) à l’Ecole internationale Pablo Ibarluzea (Bilbao). C’est au Maroc pendant dix ans, que son éveil artistique se concrétise en rejoignant, en tant qu'artiste résident, la compagnie de théâtre contemporain DABATEATR. En 2017, elle fonde avec les comédiens marocains Soufiane Guerraoui et Monsef Kabri le collectif de théâtre social Zanka Bla Violence (artistes pour une rue sans violence) et à partir de ce moment, une partie de sa pratique s'articulera autour de l'usage des arts du spectacle, et en particulier le théâtre comme outil de transformation sociale. .
Elle a participé à plusieurs projets de théâtre et cinéma en Espagne et travaille régulièrement avec la danseuse marocaine Nezha Rhondali. Elle a rejoint depuis 2023 la Cie Kaktus et prend part à divers moments de recherches et de création notamment dans les performances et les lectures.

